Funerarty - Fleurs condoléances en Vendée (Hommage personnalisé aux Sables d'Olonne)
Les Sables-d'Olonne : Funerarty fait revivre un artisant perdu pour aider au #deuilAux Sables d'Olonne, la société Funerarty crée des couronnes mortuaires et des objets pour se recueillir. Elle fait revivre un artisanat avec des perles de rocaille jusque là perdu.Funerarty, fondé par Vanessa Dreux, propose des couronnes et autres ornements funéraires en perles de rocaille, réalisés à la main.
Basée à Allonnes dans le Maine-et-Loire, elle vend également ses créations aux Sables-d’Olonne.
Tout a commencé pendant la crise sanitaire de 2020, alors que les cérémonies funéraires étaient rares et que peu de personnes pouvaient y assister. En cette période, le deuil était plus difficile à traverser.
À ce moment-là, Vanessa Dreux était aussi confrontée à ce genre d’épreuve alors qu’elle travaillait en mairie.
« J’étais beaucoup sollicitée pour les actes de décès. Les gens avaient aussi besoin de soutien lors de cette formalité. Ça m’a beaucoup touchée. »
Vanessa Dreux, fondatrice de Funerarty
C’est aussi à cette période qu’elle découvre les couronnes mortuaires en perles de rocaille.
« Je suis tombée sur une véritable couronne mortuaire datant de plus d’un siècle. J’ai eu un choc de voir toutes ces perles en bon état, alors j’ai fait des recherches. »
Du XIXe à aujourd’hui
Vanessa a alors découvert l’existence d’un artisanat français datant du XIXe siècle.
Celui-ci, désormais disparu, consistait à réaliser des couronnes mortuaires en perles de verre, des reliques durables destinées à remplacer les fleurs.
Cet artisanat était devenu si populaire que des usines dédiées avaient ouvert, s’appuyant sur le travail de particuliers.
« C’était avant l’avènement du plastique et du pétrole. Les feuilles et pétales étaient réalisés par les femmes, chez elles, parfois aidées de leurs enfants, ou encore dans les prisons et par des nonnes. C’était un complément de revenus. Les perles étaient livrées aux domiciles et on récupérait les feuilles et fleurs pour les emmener à l’usine où se faisait le montage. »
Vanessa DreuxMais, au XXe siècle, cet artisanat disparaît, sans laisser de trace, puisqu’aucun document ni plan n’est désormais trouvable.
Avide de savoir maîtriser cet art, Vanessa Dreux ne s’est aidée que du modèle qu’elle avait trouvé en prenant des mesures pour recréer elle-même une couronne mortuaire à la main. « Ce n’est pas facile, surtout pour plier les fils de fer pour l’armature du dessous, car avant, ils avaient des machines pour ça. »
Vanessa DreuxAprès avoir confectionné ses fleurs et feuilles en perles de verre de seconde main sur des fils de fer fins, « Cinq pétales, c’est à peu près une heure de travail », il lui faut les fixer sur une base en fer plus épais, qui donne la forme de la couronne.
« Pour une couronne, c’est au moins 70 heures de travail« , confie-t-elle.
Des idées plein la tête
Mais loin de se démotiver, Vanessa trouve une sensibilité qui la pousse à continuer.
« J’aime apporter de l’aide aux familles choquées à ma petite échelle, contre quelque chose qui est plus grand que nous, leur apporter un peu de douceur et un moyen de se recueillir, avoir un objet qui fasse le lien. Ils peuvent se perdre dans le détail des perles, ce qui peut inciter à la réflexion et aux souvenirs. »
Vanessa Dreux
Pour ce faire, elle propose aussi des couronnes personnalisées sur commande, ou même des petites fleurs en pot pour marquer le souvenir du défunt.
Touche à tout, Vanessa aime également se diversifier.
« Je propose aussi des créations pour la déco d’intérieur, notamment avec de la broderie, et je me suis aussi lancée dans les bijoux. »
Vanessa Dreux
Cependant, elle n’en oublie pas le domaine auquel elle a décidé de se consacrer : le funéraire.
« J’aimerais me former à l’accompagnement au deuil, mais aussi pour le deuil animalier ou le deuil périnatal. La mort c’est un sujet tabou, il y a peu de supports pour aider », révèle Vanessa.
Funerarty : https://www.funerarty.fr/Par Maeva BossardPublié le 1 Nov 23 à 16:05
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